Ce sujet vous intéresse ?
Connectez-vous à votre compte et recevez une alerte par email dès qu'un article sera publié par la rédaction sur : Social, santé (aides et prestations, personne handicapée, aidants et médiateurs, patient, médicaments, etc.)
Votre abonnement a bien été pris en compte
Vous serez alerté(e) par email dès qu'un article sera publié par la rédaction sur : Formation, travail
Vous pouvez à tout moment supprimer votre abonnement dans votre compte service public.fr .
Egalité professionnelle
Discrimination à l’embauche : quels éléments le salarié peut-il produire s’il s’en estime victime ?
Publié le 07 février 2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
À la suite de plusieurs contrats de mission, vous n’êtes pas recruté en contrat à durée indéterminée et vous estimez que c’est le fait d’une discrimination à l’embauche en raison de votre patronyme ? Quels éléments pouvez-vous produire pour en laisser supposer l’existence ? Une analyse statistique des recrutements en fonction de l’origine des patronymes des salariés est-elle suffisante ? C'est ce que la Cour de cassation affirme dans un arrêt du 14 décembre 2022.
Le fait de ne pas recruter un salarié en contrat à durée indéterminée (CDI) après plusieurs contrats de mission, au motif de son nom à consonnance extra-européenne est une discrimination à l’embauche. Une analyse statistique établie par le salarié, montrant notamment que le pourcentage de recrutement en CDI dans ce cadre est plus important pour les salariés dont le nom est à consonnance européenne suffit à laisser supposer l’existence d’une discrimination à l’embauche, et ce en l’absence d’éléments contraires produits par l’employeur.
De 2015 à 2019, un salarié effectue plusieurs missions pour accroissement temporaire d’activité à des postes de pré-monteur et de monteur. En 2019, n’ayant pas été recruté en contrat à durée indéterminée par l’entreprise utilisatrice, il saisit la juridiction prud’homale pour discrimination à l’embauche.
Il produit une analyse statistique des salariés. Elle compare notamment la part des CDI pour les salariés dont le nom est à consonnance européenne et pour ceux dont le nom est à consonnance extra-européenne. Elle fait apparaître plusieurs disparités, et pour certaines très importantes.
En l’absence d’éléments contraires produits par l’employeur, la Cour de cassation considère que ces éléments, pris dans leur ensemble, suffisent à laisser supposer l’existence d’une discrimination à l’embauche.
Voir aussi
Service-Public.fr
Agenda
Aide à la scolarité
À partir du 2 sept. 2024
Publié le 30 août 2024
Deux et trois-roues
Jusqu'au 15 sept. 2024
Publié le 15 juillet 2024